Rencontre en terre elfique [Legolas]

Ca y est… Faeryl avait enfin eu le courage de faire ce qu’elle avait toujours voulu faire. Visiter la Terre du Milieu. Même avec les temps qui courrait, l’elfe avait bien l’intention de découvrir le monde dans lequel elle vivait. Folle me direz vous… Obstinée serait plus exactement. Oui c’était ça… Faeryl était obstinée à prouver à son père qu’une femme pouvait très bien survivre dans la Terre du Milieu. C’était devenu une sorte de nouveau défi pour elle et il était hors de question qu’elle donne raison à son père. Il avait peut être perdu un fils mais il pouvait toujours en avoir un par procuration. Faeryl avait abandonné ses robes légères et amples pour se vêtir avec des vêtements d’homme. Ce n’était pas la première fois que Faeryl en mettait mais cela lui faisait toujours bizarre lorsqu’elle se regardait ensuite dans un miroir. Elle avait l’impression que ce n’était pas elle qu’elle regardait dans le reflet que lui projeté le miroir. Une autre chose que Faeryl dut changer avant de s’en aller définitivement de Lothorien, elle avait toujours eu l’habitude de laisser ses longs cheveux noirs tomber sur son dos mais pour monter à cheval, ce n’était pas vraiment très pratique. C’est pourquoi, pour une des rares fois dans sa longue vie, Faeryl s’attacha les cheveux. Elle se fit une simple queue de cheval et pourtant lorsqu’elle se regarda à nouveau dans le miroir, elle ne se reconnaissait pas. Faeryl finit par abandonner son reflet et se dirigea vers son armoire, son épée elfique était rangée à l’intérieur. Cette épée n’avait aucune particularité, elle ressemblait à toutes les épées que l’on peut trouver en Lothorien mais pourtant Faeryl lui accorde une grande importante. Cette épée lui serrait sûrement d’une grande aide et en même temps, Faeryl avait l’impression que cette lame était une partie d’elle, que sans elle, elle perdait une partie de son être.
Après avoir jeté un dernier coup d’œil à son ancien chez elle, Faeryl se rendit aux écuries pour aller chercher son cheval… Enfin ce n’était pas vraiment le sien, il s’agissait en réalité de celui de son frère. Faeryl tenait à prendre celui là plutôt que celui que son père lui avait offert. Avec cet animal noir comme une nuit sans lune, Faeryl avait l’impression d’être avec son frère. Mais l’animal n’était pas aussi docile que le sien, il avait assez mauvais caractère et même son frère avait parfois du mal à le tenir mais elle tenait vraiment à le prendre. Un autre défi qui lui était plus personnel… Elle sella l’animal qui ne laissait à moitié faire et elle finit par pouvoir monter sur son dos. Elle le sentait déjà nerveux alors qu’elle venait à peine de monter dessus. Mais elle ne regrettait pas son choix, si elle prenait toujours la solution de faciliter elle ne prouverait jamais rien à son père.
Faeryl quitta donc la Lothorien au pas, ou du moins elle essayait. Le cheval de son frère levait facilement la tête et essayer d’embarquer l’elfe mais cette dernière était bien décidée à ne pas se laisser faire. Une fois qu’elle quitta la cité où elle avait toujours vécu, Faeryl se risqua à demander à son cheval d’aller au trot mais ce dernier partit directement au galop sans que l’elfe n’ait eu le temps de faire quoique ce soit. Contrairement à ce qu’elle aurait pensé, se laisser embarquer par un cheval comme celui là était assez agréable. Elle avait l’impression que les arbres n’avaient jamais défilé aussi rapidement, une sensation de liberté s'empara de l'elfe et bien que l'aminal l'ambarquait, elle ne pouvait s'empêcher de sourire, heureuse. Faeryl continua à galoper jusqu’à sa première destination… La Forêt Noire. Elle avait beau être une elfe, elle n’avait encore jamais croisé un elfe qui venait d’une autre forêt et d’après la carte qu’elle avait réussi à prendre à l’insu de son père, la Forêt Noire n’était pas si loin que ça.
C’est ainsi que Faeryl galopa pendant une bonne partie de la nuit sous sa cape elfique. Elle avait l’impression que son cheval était infatigable. Si elle n’avait pas réussi à l’arrêter afin de se reposer, elle était sûre qu’il aurait continué sans problème. Le lendemain matin fut aussi problématique pour remonter à cheval. L’étalon ne se laissait vraiment pas faire, les oreilles en arrière, il reculait d’un air terrifié bien qu’il avait aussi envie d’effrayer Faeryl dans l’espoir qu’elle renonce. Mais il n’était pas question qu’elle voyage en Terre du Milieu à pied ! Elle attrapa fermement la rêne de son cheval et finit par réussir à monter sur son dos. Une fois encore, il était nerveux, bien plus que la veille et il essayait de désarçonner Faeryl. Elle ne put s’empêcher de trouver que ce cheval était une sale bête, quelle idée d’acheter cet animal, pourquoi son père l’avait il acheter à un humain du Nord ? Pourquoi n'avait il pas choisi un cheval qui venait d'un pays elfique ? Enfin au moins, Faeryl ne s’ennuierait pas avec cette bête, elle était aussi têtue qu’elle. Entre obstinés, ils allaient bien s’entendre...
Au bout de plusieurs minutes, Faeryl réussit à calmer l’animal et elle reprit son chemin vers la Forêt Noire. Une fois à l’intérieur de cette forêt qui lui semblait immense sur la carte, Faeryl mit son cheval au pas et elle se balada entre les arbres. Ca avait beau être une forêt comme n’importe laquelle sur la Terre du Milieu pour un humain mais pour l’elfe, elle avait l’impression d’être plongée dans un nouveau monde, bien différent de celui où elle avait toujours vécu. Les feuillages étaient beaucoup plus verts qu’en Lothorien. Mais Faeryl avait un peu de mal pour profiter pleinement de l’endroit, son cheval n’avait jamais été aussi nerveux depuis qu’elle était sur son dos, la moindre brindille qui bougeait lui faisait peur. Il essaya même à plusieurs reprises de se cabrer. A cause de son petit problème avec sa monture, Faeryl ne sentit pas que quelqu’un s’approchait de là où elle était. Ce n’était pas son soucis premier en ce moment et elle savait que dans ces lieux, les seules personnes pouvant être présentes étaient des elfes, du moins elle l’espérait…